Nom de code : R.S.O.E.

La RSOE ou Résidence Sociale à Orientation Educative est un projet innovant porté par la Maison d’enfants La Valbourdine, à Toulon. Le dispositif a été présenté lors d’une rencontre des acteurs de la protection de l’enfance, organisée dans le cadre de la Convention internationale des droits de l’enfant, le 22 novembre.

La Maison de la Méditerranée, à Toulon, a fait le plein ce mardi 22 novembre : 280 travailleurs sociaux ont répondu présent à l’invitation de l’ADEPAPE (Association d’entraide des personnes accueillies à la protection de l’enfance) pour échanger, le temps d’une journée, autour des implications et des opportunités inhérentes à la récente loi du 14 mars 2016 relative à la protection de l’enfance.

Parmi les innovations évoquées, Apprentis d’Auteuil, en la personne de Frédéric Baudot, Directeur de La Valbourdine à Toulon, a présenté son projet de Résidence sociale à orientation éducative. De quoi s’agit-il ? Créer un lieu qui allie hébergement social et protection de l’enfance. Le projet de résidence propose de prévenir le décrochage des jeunes en difficulté en favorisant leur insertion sociale et professionnelle. Comment ? Par la prise en charge globale des jeunes ayant besoin d’un accompagnement social, professionnel, sanitaire et éducatif, en plus d’un logement.

Ce dispositif propose une solution complète aux jeunes de 16-25 ans en situation de rupture sociale et sans soutien familial, sortant des services de l’Aide sociale à l’enfance ou de la Protection judiciaire de la jeunesse, relevant de la lutte contre la pauvreté et l’exclusion. Seule condition : que les jeunes concernés aient une volonté affichée d’accéder à l’emploi et à l’insertion sociale.

RSEO

A terme, ce sont la construction d’un ensemble de 43 logements (format FJT) et la constitution d’une équipe pluridisciplinaire pour l’accompagnement social des jeunes, qu’ambitionnent les acteurs publics et privés du projet. Parmi eux, la Préfecture du Var, au nom de laquelle le sous-préfet Sabry Hani a prononcé un vibrant discours invitant l’ensemble des acteurs à s’inscrire dans la dynamique engagée par ce type de dispositif. De son côté, le Département, représenté par la direction de l’ASE, a confirmé son soutien financier devant l’ensemble des participants.

De bon augure pour cette résidence sociale nouvelle génération qui doit voir le jour en 2018 et dont Frédéric Baudot rappelle qu’elle est « la résultante d’une intuition de départ, confirmée par une réalité de terrain dont les chiffres sont éloquents ». De fait, 50% des jeunes en CHRS ou à la rue sont des anciens jeunes de l’ASE ou de la PJJ (ASH, 2014). Une raison en soi suffisante pour toujours chercher à innover et inventer des solutions adaptées aux jeunes et à leurs besoins.