Autant dire que le “Bus des Possibles” (LBDP) ne passait pas inaperçu ! Garé au milieu du parking du CFC, il était habillé de son plus beau flockage, pensé à l’aide des jeunes pour attirer les regards et donner envie d’en savoir plus. Un aspect mis en valeur lors de deux jours d’ateliers de “placemaking” à Aups, une démarche d’aménagement des espaces qui promeut la réappropriation de l’espace public par les citoyens depuis leur conception jusqu’à leur gestion.
Le placemaking
Accompagnés par Rony Al-Jalkh, chargé de mission Projet éducatif, les jeunes ont mis en place des ateliers créatifs impliquant les habitants : vote d’idées, création d’un plan, atelier d’écriture, etc. Les jeunes et les habitants ont travaillé ensemble sur la place du village. Une idée qui a inspiré Myriam Deschamps, la coordinatrice du projet du bus, pour le déroulé de la matinée d’inauguration.
L’inauguration du Bus
Après un accueil par les jeunes du CFC et un verre de bissap frais, une boisson très sucrée venue d’Afrique, préparé par Laetitia, assistante de remobilisation, Gérard Mahé, directeur du CFC du Var a pris la parole pour nous en dire plus sur le bus :
« Le Bus des Possibles est un projet qui vise à tester une manière innovante et adaptée d’accompagner des jeunes adultes vivant en zone rurale vers leur avenir professionnel. Nous expérimentons des solutions nouvelles, mobiles et d’« aller vers», ajustées aux besoins de ces publics. Nous testons aussi une pédagogie originale, basée sur la valorisation, le travail collectif, le « penser agir ensemble ».
Ensuite est venue l’heure des remerciements à nos partenaires et soutiens : HACT – méthodes innovantes sur la formation et le sourcing, EURASIANET – sensibilisation et mise en œuvre de la mobilité internationale, REZONANZ – appui à la création d’outils de mapping relationnel et d’évaluation d’impact. Nos mécènes : Fondation CMA CGM, IAD Fondation, Fondation la MACIF, Fondation Transdev et financeurs : la Région, Pôle Emploi et les élus locaux.
Myriam a ensuite repris le micro pour annoncer les ateliers. Au programme : un quizz sur le CFC du Var, des simulations d’entretiens pour devenir bénévole, un diaporama de photos animées retraçant la halte du bus dans les villages de Barjols et Carcès avec notamment un focus sur le projet PSEC. (Projet solidaire éco-citoyen, choisi par les jeunes et présenté au grand public au cours d’un événement spécifique). Sur la première cohorte de jeunes, le projet était la sensibilisation au recyclage dans le village de Barjols comme en témoigne Louis, suivi dans le cadre du Bus des Possibles.
« Au début quand je suis arrivé dans le dispositif, j’avais un blocage, je restais dans mon coin, j’avais un problème avec les mathématiques. Les encadrants m’ont aidé à aller vers les personnes notamment dans le cadre de la réalisation d’un projet de recyclage. Louis
L’approche était innovante. En plus de l’accompagnement des jeunes, c’est la relation des jeunes avec les administrés que j’attendais, c’est-à-dire changer le regard sur les jeunes par les administrés en constatant que les jeunes avaient un projet, qu’ils avaient des idées. Sortir du cliché systématique du jeune qui traine. C’est un impact que j’ai constaté. Il y a aussi eu un impact sur les employés de Mairie, ils ont été pro-actifs et le lien avec les jeunes s’est bien passé ». Christine Garcia – Adjointe au social – Mairie de Carcès
A travers ce projet mobile, Apprentis d’Auteuil va vers les jeunes qui témoignent des problèmes auxquels ils font face dans les zones rurales : mobilité, absence de qualification, de perspectives en matière de formation et d’emploi, de recours aux droits, dû à l’inaccessibilité, qui elle-même engendre de l’isolement et l’exclusion.